samedi 27 avril 2024

Syros - Temples et mausolées

 Nous nous sommes promenés dans un billet précédent à Ano Syros, le village médiéval et catholique de Syros.  La population vivait alors sur les hauteurs et était sous la dépendance de Venise. Quand l'occupation ottomane s'installa en Grèce, Syros ne fut guère impactée, elle conserva sa liberté de culte et fut protégée par la France. Des communautés de capucins et de jésuites s'installèrent sur l'île.
C'est à partir de la guerre de libération de la Grèce (1821 et années suivantes) que Syros changea de visage. De nombreux Grecs persécutés sur d'autres îles vinrent trouver refuge à Syros. La ville d'Ermopouli se construisit en bord de mer, le nombre d'habitants augmenta, l'activité maritime et industrielle se développa et l'orthodoxie devint la religion majoritaire.

Sur la colline située face à Ano Syros et à la cathédrale catholique,  les nouveaux habitants construisirent  la cathédrale orthodoxe d'Ermopouli à compter de 1874. Elle fut inaugurée en  1908.






          

Nous ne verrons pas l'intérieur de la Cathédrale, hélas fermée. On s'est consolés avec la belle vue sur Ermopouli.

Avec aussi une belle vue plongeante sur la troisième église la plus importante de Syros,  fermée elle aussi. Mais au moins y avait-il une raison. Des ouvriers ponçaient le marbre des escaliers.  Cette église est dédiée à Saint-Nicolas, le saint patron de l'île.


Voici cette église vue de face et de dos.



La seule église que nous avons trouvée ouverte fut celle du cimetière orthodoxe d'Ermopouli. Nous y avons vu un adorable paroissien.


Le cimetière voisin méritait la visite. Il fait partie de la Route des cimetières européens , définie par le Conseil européen.


Il y a une section du cimetière prévue pour les mausolées érigés par les familles les plus riches de l'île à compter de la seconde moitié du XIXe siècle.







Il faisait chaud ce dimanche "entre les pins, entre les tombes" et c'est au milieu des plus simples que ce chat avait trouvé son petit coin d'ombre pour échapper à "Midi le juste".



samedi 20 avril 2024

Le cap Sounion

Cette semaine, j'interromps notre balade à Syros pour vous montrer quelques photos de notre week-end dernier. L'été semblant vouloir s'installer à la mi-avril (!!!), que faire sinon en profiter pour aller se promener avant qu'il ne fasse trop chaud?

Direction le site archéologique le plus proche de chez nous (40 kilomètres environ) et un des plus beaux de Grèce, le cap Sounion.


Les ruines du temple de Poséidon se dressent sur un promontoire d'une soixantaine de mètres au-dessus de la mer, à l'extrémité de l'Attique. On perçoit encore mieux la majesté du site en prenant un peu de hauteur. Les Grecs savaient dans l'antiquité choisir leurs sites  pour honorer leurs dieux et déesses. A Athéna, ils ont dédié le Parthénon, sur l'Acropole d'Athènes, à Poséidon, le temple du Cap Sounion. Les deux monuments sont contemporains, érigés au milieu du Ve siècle avant J.C.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                              Photo Internet

                  Nous sommes bien sûr allés saluer le temple...

... puis redescendus vers la plage et les tavernes. Nous n'étions pas les seuls à avoir eu cette idée mais le lieu est vaste. A côté de la plage, on aperçoit les deux tavernes sous les toits blancs. On déjeune avec vue sur le temple les bateaux de plaisance.






                                                    Nous nous sommes régalés de calamars et de moules marinière.  
                     Tout en admirant  les courageux qui se baignaient. Qui se baignaient, c'est vite dit. Beaucoup n'avaient de l'eau que jusqu'à la taille!

 



Pas de RDV chez Patricia aujourd'hui car elle est en vacances. Alors je vous offre pour finir ces quelques jolies griffes de sorcière poussées sur le flanc du Cap Sounion.

 


                                            

                                                         


                                                                                                                                                                                                                                                                         

samedi 13 avril 2024

Ano Syros, la ville haute & "24 Heures, Photo"

 Aujourd'hui nous partons en balade sur une des deux collines qui dominent Ermopouli, la capitale de Syros. La route grimpe sur 3,5 kilomètres et nous conduit à Ano Syros (le Haut-Syros), un bourg- forteresse érigé par les Vénitiens au XIIIème siècle. Il n'y a pas de remparts, mais on ne peut pénétrer dans Ano Syros que par trois portes. Il y en avait sept à l'origine.

Voici la route la plus fréquentée qui mène à un parking où les habitants comme les visiteurs laissent leur voiture. On y trouve un joli moulin transformé en B & B.


A partir de ce point, la visite est pédestre.



C'est la même situation si l'on grimpe vers la porte opposée du village. Il n'y a même pas  de parking. Les voitures stationnent le long de la route, contre le parapet.


Une fois franchi l'une des portes, on se trouve au milieu d'un labyrinthe de ruelles très étroites, d'escaliers et de maisons enlacées les unes aux autres depuis 700 ans. Certaines maisons sont blanchies à la chaux, d'autres sont colorées. 









 

Huit cents personnes vivent de manière permanente  à Ano Syros. Il n'y a pas de place centrale mais une sorte de cheminement en pierre blanche qui court dans tout le village et que vous voyez sur la photo ci-dessous. On l'appelle la "piatsa".


La cathédrale Saint-Georges dominela colline, mais il y a aussi plusieurs églises encastrées au coeur des maisons. Malheureusement toutes étaient fermées.



Le troisième accès vers la cathédrale est cet escalier. Mais nous n'avons pas eu le courage de l'emprunter.


Pour le challenge de notre amie Patricia, je vais tricher un peu et vous montrer une photo d'il y a deux semaines, quand nous étions précisément à Ano Syros.
Je suis, en effet, restée en admiration devant le tronc de cette bougainvillée. 
Je n'en avais jamais vu d'aussi gros et d'aussi noueux.



A bientôt pour la suite de la visite de Syros.


samedi 6 avril 2024

Syros et "24 Heures, Photo"

Pour fêter le printemps, puisqu'en Grèce Pâques est encore à venir, nous avons quitté Porto Rafti il y a une semaine pour aller passer cinq jour à Syros. C'est une île des Cyclades, comme Mykonos ou Santorin. De taille à peu près comparable à ses célèbres voisines, elle est deux fois plus peuplée (25 000 habitants permanents). Mais elle est jusqu'à présent passée sous le radar du tourisme de masse. 



Syros est pourtant très accessible depuis Athènes, soit en ferry (un peu plus de deux heures), soit en avion, en 25 minutes. Nous avons choisi l'avion car notre séjour n'était pas très long.

Le débarquement se fait à pied et l'aéroport est tout petit.


En 10 minutes à peine, on rejoint la ville principale, Ermoupoli, qui concentre la majorité de la population. Il fut une époque où le port d'Ermopouli était le premier de Grèce, avant même celui du Pirée. Y subsistent encore des chantiers navals, source d'emploi principale de l'île, avec l'agriculture.

Nous avons logé dans un hôtel installé sur la petite presqu'île de la "capitale", l'hôtel Ermis (Eρμής). 


Il a pour particularité de donner d'un côté sur le large et le phare posé sur un îlot,



et de l'autre sur le port et sur la très longue promenade qui longe la mer et borde toute la ville.


Notre point de départ se trouvait complètement sur la droite de la photo ci-dessous. De là, on peut soit se balader sur la très longue promenade, en bord de mer, soit grimper sur les deux collines qui se font face.

                                                                                                                                                                                                                      Photo du web
De nuit, on distingue encore mieux les deux églises situées au sommet des collines. A gauche sur la photo, l'église catholique, à droite, l'église orthodoxe. Cela vous rappelle peut-être la ville de Cargèse en Corse. A Syros, les deux communautés vivent aussi en harmonie cet héritage de l'histoire.

                                                                                                                                                                                                        Photo du web
La communauté catholique (la plus importante de Grèce) date de l'époque où Syros était possession vénitienne puis protégée par les Français durant l'occupation ottomane. La communauté orthodoxe a été essentiellement composée de Grecs venus se réfugier à Syros pendant cette même occupation. 
Il y a toujours de nombreux mariages mixtes nous ont expliqué les habitants et pour éviter les conflits, les enfants sont systématiquement baptisés dans la religion... du père. 

Notre première balade fut la plus "facile", longer la longue promenade en bord de mer.




En empruntant les rues perpendiculaires, on arrive au coeur de la ville administrative et commerciale.  Mais nous y reviendrons.




Après ce premier aperçu de Syros, passons au challenge de Patricia "24 Heures, Photo!"
C'est d'ailleurs à Syros que j'ai trouvé mon cliché insolite, en début de semaine. 



Mais que fait cette cabine téléphonique très british et abandonnée sur un trottoir des faubourgs d'Ermopouli? Je n'ai pas résolu ce mystère. Un peu nettoyée, elle ferait une très jolie boîte à livres!